La blockchain, mais pour de vrai

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  1. La blockchain, mais pour de vrai
  2. 6. Un impact inévitable à venir

6. Un impact inévitable à venir

Ces mécanismes, entre autres, rendent certains aspects d’internet au mieux inefficaces, au pire obsolètes. Dans un système donné, lorsque la blockchain peut être intégrée — et que cela a du sens — les avantages sont simplement trop nombreux.

Transformation numérique

De manière inévitable, la blockchain va remplacer une grande partie des systèmes numériques comme on les connait aujourd’hui. En réalité, c’est déjà le cas ; les banques s’avancent de plus en plus sur ce terrain (13), les sociétés de gestion d’actifs les plus importantes de la planète facilitent les investissements (14). Et, même, certains États (mais également l’Europe) modèlent des juridictions favorables pour attirer les entreprises (15, 16). On peut comparer cette transformation au bouleversement du début des années 2000, lorsque internet a progressivement remplacé une partie conséquence des services « physiques ». En gardant une certaine mesure, étant donné les différences technologiques, historiques, et de toutes sortes entre ces deux situations.

Deux scénarios probables

Maintenant, comme évoqué au début de cet article, le problème est que cette transformation peut prendre deux directions aux conséquences radicalement opposées :

  • Les gouvernements et les principales puissances économiques continuent de s’en emparer, et de limiter son utilisation à des mécanismes dont ils auront convenu ; dans ce cas, les conséquences ne seront pas forcément drastiques — peut-être que ce sera un peu mieux, ou un peu moins bien. Il sera toujours possible d’accéder à des systèmes fondés sur la protection de notre liberté et de notre vie privée, mais ce sera toujours une niche, l’exception.

  • Les alternatives continuent d’être améliorées — généralement sur le principe de l’open-source, qui, comme la blockchain, promeut l’accessibilité globale et inconditionnelle au savoir. Une grande partie du public s’y intéresse, soutient des initiatives portées sur le bien commun (17), et remplace progressivement ses pratiques habituelles par des alternatives sur ces réseaux distribués. Dans ce cas, les choix de ces institutions deviendront limités, en ce qu’elles seront forcées de faire des _compromis _— si une solution existe déjà et est adoptée par un grand nombre, il leur est plus difficile de rendre leur proposition attractive. Ainsi, ils n’auront plus tellement le choix que de rejoindre et de s’adapter, au lieu d’initier, et donc d’établir leurs propres conditions ; leur pouvoir de contrôle en sera nécessairement limité à leur capacité de l’altérer. Or, sur la blockchain, on ne peut pas altérer sans consentement de la majorité.


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